jeudi 12 novembre 2015

Jean-François Serres : un homme d'exception contre l'isolement !

Mardi dernier, j’ai à nouveau cru dans l’homme. 

Avec Guillaume Villemot, président de Bleu Blanc Zèbre nous avons rendez-vous dans un bistro du 11ème arrondissement à Paris avec un homme dont j’ignore tout. Je ne sais pas que je vais rencontrer, ce jour-là, un transformateur radical du monde, un authentique Faizeux d’une puissance de responsabilité parfaitement anormale : Jean-François Serres

Son père  est un sublime Diseux, le philosophe Michel Serres, lui un phénoménal Faizeux. Une sorte de monstre d’action désintéressée.

Je m’assieds dans la troquet : Jean-François est assis à coté d’une jeune femme taiseuse. Son visage est un sourire. Son regard une anomalie : son ego l’a quitté. Il en est allégé. Jean-François est secrétaire général des Petits Frères des Pauvres. Cela suffit-il à son courage ? Non. 
D’entrée il nous explique qu’1,5 millions de gens de plus de soixante-quinze ans en France ne parlent à personne chaque jour et que plus de 5 millions de citoyens français sont dans ce cas : 5 millions d’emmurés vivants, d’embastillés dans une prison invisible, la solitude extrême. Celle qui brise toute humanité en soi, qui casse les ressors fondamentaux de notre espèce sociale. 

Jean François a décidé de faire tomber cette effroyable Bastille en rassemblant l’ensemble des associations françaises qui peuvent agir pour réparer ce naufrage collectif. Cet homme sans ego se cache derrière une initiative gouvernementale mais en fait c’est lui qui, soudain, s’est dressé pour arrêter l’horreur
Comment ? 
En fédérant au sein du programme www.monalisa-asso.fr des associations, des collectivités territoriales, des CCAS, des caisses de retraite primaires et complémentaires, des mutuelles, la CNSA, l’Agence du service civique et toutes sortes de personnes morales sans but lucratif et/ou de l’économie sociale et solidaire qui s’engagent à mettre en place, partout en France, un outil commun, un véritable bien commun pour le pays : des « équipes citoyennes », des petits groupes de quatre personnes qui décident ensemble de créer du lien dans leur quartier ou commune. 

Le mouvement est parti. 
Jean-François refonde le lien social en France à partir de tous petits groupes en se servant des structures existantes, fédérées, pour impulser le mouvement. Il n’accepte pas la fatalité. Il rêve grand, non pardon, il rêve immense

Cet homme d’exception - Jean-François Serres - est à peu près inconnu du grand public : c’est un scandale. C’est avec des hommes de ce format, de ce souffle inouï, avec ce type de « leaders collaboratifs » que la grandeur française va reparaître

Les nations ne sont grandes que lorsqu’elles reconnaissent la grandeur de leurs grands hommes ! 

Merci la vie.


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