"La vie est faite de belles rencontres" par le Major Alain Boucherie

Nos zèbres si vivants participent à l'aventure avec une fougue et une passion hors norme. J'accueille ici, sur mon blog, la contribution du Major Alain Boucherie.

La vie est faite de belles rencontres, de femmes, d’hommes qui croient en ce qu'ils font pour le bien de l'humain.

J'ai eu la chance de rencontrer l'un de ceux-là l'année passée lorsque le premier prix national de la prévention de la Direction Générale de la Gendarmerie  Nationale (DGGN) nous a été remis au sein de notre  direction centrale à Issy les Moulineaux.

Alexandre JARDIN s'est montré  très intéressé par le dispositif du Rappel à la Responsabilité des Mineurs que nous mettons en oeuvre depuis plus de 10 années et qui apporte une réponse cohérente, ferme parfois, solennelle, mais toujours bienveillante et éducative lorsqu'un mineur a posé un acte lié par son comportement, non conforme aux usages de la société (sans démarche de plainte à son encontre par la victime).

Mon expérience de gendarme à la prévention des mineurs, m'a souvent amené à constater l'absence de réponse, ou des réponses formulées tardivement donc n’ayant plus beaucoup de sens dans la tête de ces adolescents. Ainsi, quelques-uns ont cru qu'ils pouvaient continuer à se comporter de la sorte en toute impunité... De ce constat est né le Rappel à la Responsabilité des Mineurs: Un acte posé avec absence de plainte, une réactivité des adultes par une réponse rapide et concertée, en associant systématiquement les parents et en proposant éventuellement une prise en charge transversale.

Dans cette démarche, le travail des gendarmes est important; ils sont le symbole du respect des lois, contribuent à la sécurité de la population, y compris naturellement des jeunes citoyens, et veillent aux libertés fondamentales. Ils sont aussi porteurs de "valeurs" selon les critères sociaux établis et l'image qu'ils renvoient peut servir de référence à des jeunes parfois en manque de repère.

Mais il faut aussi s'intéresser à eux: "Dis-moi qui tu es, je te dirai qui je suis et pourquoi je te porte de l'intérêt" ai-je souvent à le rappeler.

Les actions découlant de cette belle rencontre humaine contribuera à rappeler que "la France n'est pas assez riche d'enfants pour qu'elle ait le droit de négliger tout ce qui peut en faire des êtres saints". (préambule de l'ordonnance du 2 février 1945)

Le Major Alain BOUCHERIE

Commandant la BPDJ du Gard